Qu'est
ce que l'AGP ?
De Willy STOPHE,
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Introduction
Apparu avec le dernier des jeux de composants
pour le processeur Pentium II - dénommé Intel AGPset 440LX - l'
accelerated graphic port (AGP) apporte dans ses bagages des gains de
performances encore mal exploités aujourd'hui. Ce nouveau bus, dédié
aux cartes graphiques a vu le jour, à l'initiative d'Intel, pour décharger
la bande passante du bus PCI saturée par les applications 3D (et
notamment les jeux). En effet, avec souvent quatre emplacements sur la
carte mère, les 132 Mo/s maximum du bus PCI ne suffisent plus à faire
face aux données provenant non seulement de la carte graphique, mais
aussi des cartes SCSI, réseau, sonores, etc. En outre, la spécification
du PC 98 par Microsoft prévoit la disparition du bus ISA ... autant de
cartes qui rejoindront le lot de cartes conectées au bus PCI.
Caractéristiques
Ce qu'apporte l'AGP
Le premier gain de l'AGP est donc de libérer une
bonne part de la bande passante du bus PCI. Mais les améliorations ne s'arretent
pas là. Ainsi, la carte AGP peut puiser directement dans la mémoire vive
du PC pour y stocker les textures. Elle profite alors d'une mémoire SDRAM
synchrone avec le système. Il en est de même pour le bus AGP, qui
fonctionne désormais à une fréquence 66 MHz au lieu de 33 MHz maximum
pour le connecteur PCI.

AGP 1X, 2X, 4X, .. ? késako ?
Les spécifications d'Intel soncernant le bus AGP
prévoient trois modes de fonctionnement différents. Le premier d'entre
eux, AGP 1X, offre un débit de 264 Mo/s. Pour cela, il exploite seulement
les fronts montants du signal cadencé à 66 MHz. C'est actuellement le
mode le plus utilisé par les constructeurs de cartes graphiques (par ex.
Matrox Millénium II AGP).
Le second mode, dénommé AGP 2X, fonctionne lui
aussi à 66 MHz, et non pas à 133 MHz comme le laissaient entendre
certaines personnes ou journaux.. Une erreur expliquée par un débit
maximal de 512 Mo/s, double de celui de mode 1X, débit permis par l'exploitaion
des fronts montants et descendants du signal. Pour compliquer encore les
choses, trois principes de fonctionnemnet e partagent le mode 2X. Ainsi,
le mode DMA (local texturing) nécessite deux cycles pour transférer les
textures de la mémoire système à la mémoire locale de la carte
graphique où elles sont traitées. Au contraire, le mode Execute ne
requiert qu'un cycle de traitement et exploit directement la mémoire système.
Il en résulte un gain très net puisque, dans tous les cas, les données
graphiques transitent par cette mémoire lors de leur lecture sur le
support de masse ou elles sont stockées. Enfin, le principe de
fonctionnement dit "2X SBA" exploite huit broches supplémentaires
du connecteur AGP pour "démultiplexer" le traitement des
instructions et des données.
Le troisième, et dernier mode pour l'heure
actuelle, est lui aussi cadencé à 66 MHz. Il propose une bande passante
supérieure à 1Go/s en doublant les informations envoyées lors des
fronts montants et descendants des signaux.
Performances
Si les premiers logiciels à exploiter l'AGP étaient
pricipalement des jeux 3D, quelques applications professionnelles
commencent à en tirer parti, comme le fameux 3D studio Max 2 de Kinetix,
optimisé à la fois Open GL et Direct 3D. Avec parfois plus de 25 Mo de
textures, les futures applications annoncées par les divers éditeurs
profiteront pleinement du bus AGP. Lorsque l'on sait que Unreal possèdent
des textures de 26 Mo, on comprend tout l'interet de l'AGP, qui permet
l'affichage de telles textures impossible à afficher avec les acrtes
traditionnelles sur bus PCI.
Conclusion
Le bus AGP est donc en soi une petite révolution.
Il apporte une solution aux problèmes de taille des textures en mettant
cette fois ci comme limite, l'exploitation de la mémoire centrale, moins
chère et donc plus rentable pour les constructeurs de cartes. A mon avis,
nous sommes au début du développement du bus AGP qui va vite évolué et
etre mieux exploité. Sans apporter, pour l'instant, de réelles
meilleures performances, l'AGP permet en tout cas d'améliorer l'avenir
des cartes vidéos. |